Financement du réseau jeunesse en santé mentale du Nouveau-Brunswick

FREDERICTON (GNB) – Une nouvelle initiative de santé mentale des jeunes, appelée ACCÈS NB, a été dévoilée, aujourd’hui, à la Résidence du gouverneur. Le lancement était coordonné par le Bureau du défenseur des enfants et de la jeunesse et le Dr Ashok Malla, de l’Institut universitaire en santé mentale Douglas à l'Université McGill, qui est le postulant principal pour le projet national.

ACCÈS NB est financé dans le cadre d'un projet pancanadien, ACCÈS, qui a remporté un concours national créé par la Fondation Graham Boeckh et les Instituts de recherche en santé du Canada. La subvention de 25 millions de dollars a été octroyée au groupe présentant les meilleures idées et la meilleure capacité de transformation des services de santé mentale de la jeunesse à travers le pays sur une période de cinq ans.

Le Nouveau-Brunswick est l'un des 12 sites d'ACCÈS à travers le Canada et il est un projet de démonstration spéciale, puisqu’il est le seul site de portée provinciale dans cette initiative nationale.

« L’aspect transformationnel de ce programme est qu'il permettra à des jeunes patients en santé mentale non seulement d'être les moteurs de leur propre rétablissement, mais également de piloter une réforme sociale profonde au profit de tous les Canadiens », a affirmé Kyle MacNevin, membre du conseil consultatif national des jeunes d’ACCÈS.

Dans la province, ACCÈS NB permettra d'améliorer l'engagement des jeunes et la sensibilisation aux problèmes de santé mentale; de conduire à l'identification précoce des jeunes âgés de 11 à 25 ans éprouvant des besoins d’intervention clinique; ainsi que de donner accès à des soins de santé mentale fondés sur des données probantes et adaptés aux jeunes, et ce, en temps opportun, pour l’ensemble des problèmes de santé mentale.

« La nécessité d'une telle transformation est démontrée », a déclaré l'inspecteur Rick Shaw, de la Division « J » de la GRC et président du comité exécutif d’ACCÈS NB. « Plus de 75 pour cent des troubles mentaux apparaissent d'abord en début d'adolescence et parmi les jeunes adultes, mais seulement 20 à 25 pour cent des jeunes ayant des problèmes de santé mentale au Canada reçoivent l'aide appropriée. »

Sans traitement, ces troubles peuvent avoir des conséquences négatives, y compris des problèmes scolaires, l'échec au travail, l’hospitalisation, l'itinérance, les problèmes juridiques, la violence ou le suicide.

« ACCÈS NB mettra aussi l'accent sur le droit de l'enfant à un accès égal aux soins de la santé et sur le droits des enfants et des jeunes avec des troubles de santé mentale de "mener une vie pleine et décente, dans des conditions qui garantissent leur dignité, favorisent leur autonomie et facilitent leur participation active à la vie de la collectivité", au sens de l'article 23 de la Convention des Nations Unies sur les droits de l'enfant », a dit le défenseur des enfants et de la jeunesse, Norm Bossé.

Ce programme de recherche est l’un des premiers sous le programme fédéral de la Stratégie de recherche axée sur le patient financé par les Instituts de recherche en santé du Canada, et il cherche à faire participer les patients et les communautés pour améliorer la santé de tous les Canadiens. La transformation proposée par ACCÈS NB comprend quatre éléments principaux :

  • développer des espaces sûrs pour les jeunes ayant des problèmes de santé mentale afin d’amplifier leur voix et d'améliorer l'accès aux soins;

  • offrir des formations en santé mentale pour tous les secteurs de la société afin de mieux identifier et aider les jeunes patients en santé mentale;

  • promouvoir le partage des connaissances à la fois dans la province et à travers tout le réseau national afin que les jeunes du Nouveau-Brunswick bénéficient des meilleures pratiques de soins cliniques; et

  • évaluer les résultats des changements apportés aux soins de santé mentale des jeunes.

« L'initiative ACCÈS NB est une merveilleuse occasion de montrer comment la recherche universitaire et clinique peut utilement soutenir des changements de politiques et la prestation des services qui améliorent directement la vie des jeunes », a déclaré la doyenne de la Faculté des études supérieures de l'Université de Moncton, Lise Dubois, Ph. D.

Le projet permettra de capitaliser sur les réformes en cours au Nouveau-Brunswick afin de transformer de manière significative les soins de santé mentale et d'améliorer le bien-être des enfants et des jeunes. Cela comprend : détourner les jeunes ayant des problèmes de santé mentale du système de justice pénale et fournir une prestation intégrée des services au sein des ministères, comme il a été recommandé dans les rapports Ashley Smith et Connexions et déconnexion, préparés par le Bureau du défenseur en 2008, grâce à l'amélioration des outils de dépistage de la santé mentale, l'utilisation accrue de conférences de groupe familial, une meilleure formation relative à la santé mentale dans les écoles du Nouveau-Brunswick, un modèle provincial de pratique fondé sur le rétablissement, et la construction d'un centre provincial de traitement pour les jeunes ayant des besoins complexes.

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Lancement d’un rapport au sujet du système de justice pénale pour adolescents