Le défenseur dévoile le Rapport sur l’état de l’enfance 2019

FREDERICTON (GNB) – Le Bureau du défenseur des enfants, des jeunes et des aînés a rendu public son 11e Rapport sur l’état de l’enfance, aujourd’hui, lors d’un déjeuner-bénéfice annuel organisé par Champion des droits des enfants du N.-B. inc.

La publication du rapport a eu lieu dans le cadre de la Semaine d’éducation aux droits de l’enfant et elle souligne le 30e anniversaire de la Convention relative aux droits de l’enfant des Nations Unies.

« Au cours des 30 dernières années, les défenseurs des droits des enfants ont réalisé des progrès remarquables », a déclaré le défenseur des enfants, des jeunes et des aînés, Norman Bossé. « Cependant, de nombreux défis persistent pour s’assurer que l’ensemble des 54 articles de la convention sont respectés.

M. Bossé a souligné certaines améliorations.

« Les Nations Unies ont déclaré que 2019 est l’Année internationale des langues autochtones, mettant en relief les répercussions dévastatrices qu’a la perte d’une langue sur les droits et les cultures autochtones, a-t-il dit. Les données recueillies au Nouveau-Brunswick témoignent du statut extrêmement précaire des langues des Premières Nations. Il y a cependant de l’espoir à l’horizon, car un pourcentage considérablement plus élevé de jeunes autochtones au Nouveau-Brunswick considèrent que l’apprentissage de leur culture est important, comparativement aux jeunes non autochtones. »

« Je me réjouis également de la diminution constante du nombre de jeunes qui sont incarcérés, et de la nouvelle politique du ministère de la Sécurité publique mettant fin à la pratique des Services des shérifs d’utiliser des menottes et des chaînes pendant le transport de tous les jeunes, a affirmé M. Bossé. La pratique n’est maintenant permise que si des circonstances exceptionnelles le justifient. »

« Il reste tout de même du travail à faire, notamment à l’égard des situations déplorables constatées dans les données sur les jeunes vivant dans la pauvreté », a-t-il dit.

Le rapport donne un aperçu de certains défis auxquels sont confrontés les jeunes et les enfants du Nouveau-Brunswick, notamment plus de 200 statistiques présentées dans le Cadre des indicateurs des droits de l’enfant. M. Bossé a indiqué que ces données font partie des renseignements dont le gouvernement provincial a besoin pour prendre des décisions éclairées de façon à s’assurer qu’il vient en aide à tous les jeunes, particulièrement à ceux qui sont le plus désavantagés.

Le rapport se penche particulièrement sur les articles 28 et 29 de la Convention relative aux droits de l’enfant des Nations Unies et met l’accent sur le droit à l’éducation pour tous. Il recommande que le gouvernement provincial intègre toutes les protections prévues par la convention dans ses lois, en pratique, et particulièrement pour les enfants dans les écoles.

« En profitant de cette occasion visant à fournir aux jeunes participants et aux intervenants une tribune pour discuter du livre vert et du concept des écoles respectueuses des droits, notre bureau soutient le droit des enfants d’être entendus dans le processus de prise de décisions qui les concernent, reconnu par l’article 12 de la Convention relative aux droits de l’enfant des Nations Unies, a déclaré M. Bossé. Au fil des ans, les modèles des écoles respectueuses des droits, mis en place avec succès dans d’autres administrations, ont obtenu des résultats probants dans le développement d’enfants et de jeunes qui se sentent en sécurité et respectés, et qui participent à la vie de leur école. Le gouvernement devrait viser l’application de ce modèle au bénéfice de tous les enfants et de tous les jeunes du Nouveau-Brunswick. »

M. Bossé a également invité le gouvernement à continuer à tabler sur les améliorations visant à protéger et à respecter les droits des enfants et des jeunes, tout en étudiant soigneusement les données de son rapport.

Voici certaines constatations alarmantes relevées dans le rapport :

  • près de la moitié des jeunes vivant dans la pauvreté se sentent exclus socialement;

  • la moitié des jeunes n’ont aucun modèle qui les inspire; et

  • un jeune sur quatre ayant des besoins spéciaux n’a pas de sentiment d’appartenance à son école.

« Malgré ces constatations, je suis optimiste et j’applaudis les réalisations de notre gouvernement. Nous avons cependant tous l’obligation envers nos enfants de mettre en lumière les obstacles qui doivent être surmontés », a affirmé M. Bossé.

La Semaine d’éducation aux droits de l’enfant se déroule du 17 au 23 novembre au Canada. Cette semaine annuelle a pour but de célébrer et de promouvoir les droits des enfants et des jeunes et d’appuyer les activités visant à sensibiliser les Canadiens aux droits des enfants.

RENSEIGNEMENTS POUR LES MÉDIAS :

Heidi Cyr, communications, Bureau du défenseur des enfants, des jeunes et des aînés, 506-453-5599, .

Précédent
Précédent

Le défenseur des enfants, des jeunes et des aînés maintient ses activités grâce à un bureau virtuel

Suivant
Suivant

Le Conseil canadien des défenseurs des enfants et des jeunes rend public son Rapport national sur le suicide chez les jeunes