Le Conseil canadien des défenseurs des enfants et des jeunes souligne les 30 ans des droits de l’enfant au Canada

LE 13 DÉCEMBRE 2021 (Saskatoon) – Le 13 décembre 2021 marque les 30 ans de la ratification de la Convention des Nations Unies relative aux droits de l’enfant par le Canada. Ce traité juridiquement contraignant sur les droits de la personne énonce 42 droits de protection, de promotion et de participation pour les jeunes de moins de 18 ans.

« En tant que signataire, le Canada s’est engagé envers les enfants à ce que leurs droits uniques soient au premier plan de toutes les politiques publiques. Cela signifie qu’il faut agir dans leur intérêt supérieur, les protéger contre les préjudices, leur permettre de s’exprimer sur les questions qui les concernent et leur fournir ce dont ils ont besoin pour s’épanouir pleinement », a déclaré Lisa Broda, présidente du Conseil canadien des défenseurs des enfants et des jeunes (CCDEJ) et défenseure des enfants et des jeunes de la Saskatchewan.

Dans le dernier bilan Innocenti de l’UNICEF, publié en 2020, le Canada occupe le 30e rang sur 38 pays riches pour ce qui est du bien-être global des enfants et des jeunes de moins de 18 ans. « Il est stupéfiant de constater que, bien que nous jouissions de bonnes conditions économiques, environnementales et sociales au Canada, nous obtenons des résultats aussi catastrophiques en matière de bien-être des enfants », a affirmé Mme Broda.

« Nous n’accordons pas assez d’importance aux jeunes. Cela se traduit par des systèmes et des lois archaïques qui ne protègent pas le droit à l’intégrité physique et le droit d’être à l’abri des préjudices physiques des enfants », a souligné Mme Broda.

À titre d’exemple, prenons l’article 43 du Code criminel, qui autorise les châtiments corporels à l’endroit des enfants et qui a été invoqué pour défendre la violence faite aux enfants à des fins de discipline corrective. Bien qu’il existe des limites à l’usage de la force, il y a des incohérences dans l’interprétation juridique et l’application de ces limites, ce qui fait que les enfants ne bénéficient pas des mêmes protections contre la violence que les adultes.

« Les pratiques parentales, ainsi que notre compréhension de leurs répercussions, ont évolué au fil du temps. L’article 43 va à l’encontre du solide corpus de recherches qui démontrent les préjudices immédiats et à long terme que les châtiments corporels causent aux enfants et à la société en général. Cet article doit être abrogé », a dit Mme Broda.

La nécessité de protéger les enfants et les jeunes contre la violence physique est d’autant plus urgente que la pandémie de COVID-19 persiste et que les familles subissent plus de stress – des conditions qui ont entraîné une augmentation de la violence faite aux enfants. « Soixante-trois pays ont mis fin à la pratique des châtiments corporels tolérés par la loi. Le CCDEJ encourage toute la nation à élever la voix et demande au Canada d’abroger l’article 43 », a ajouté Mme Broda.

Depuis 30 ans maintenant, les enfants et les jeunes du Canada bénéficient de droits uniques en vertu de la Convention. « Il est temps d’agir pour que notre classement soit conforme à notre privilège en tant que pays et que les enfants ne soient plus privés de leurs droits », a mentionné Mme Broda.

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 À propos du Conseil canadien des défenseurs des enfants et des jeunes

 Le CCDEJ est une association de défenseurs, de représentants et d’ombudsmans des enfants de partout au Canada qui sont des agents indépendants du corps législatif de leur province ou de leur territoire respectif et qui ont pour mandat de promouvoir et de protéger les droits fondamentaux des enfants grâce à des processus de règlement des plaintes, à la formulation de conseils au gouvernement, à l’amplification des voix des enfants et des jeunes et à des fonctions d’éducation publique. Le travail des membres du CCDEJ est fondé sur la Convention des Nations Unies relative aux droits de l’enfant. Les membres du CCDEJ collaborent en vue de déterminer les sujets de préoccupation mutuelle et d’aborder les questions nationales.

Demandes de renseignements des médias :

Karen Topolinski

Relations avec les médias

ktopolinski@saskadvocate.ca

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