Le défenseur fait état de « trois défis » avant la Journée internationale de l’enfant
FREDERICTON (GNB) – Le défenseur des enfants, des jeunes et des aînés, Kelly Lamrock, a fait état de Trois défis – le titre de son plus récent rapport – nécessitant l’attention du gouvernement, en préparation de la Journée internationale de l’enfant ou de la Journée nationale de l’enfant, le 20 novembre.
Prenant la parole lors de la Semaine annuelle de la recherche de la Fondation de la recherche en santé du Nouveau-Brunswick, M. Lamrock a cerné trois domaines dans lesquels les enfants méritent mieux :
veiller à ce que les enfants puissent lire et apprendre avant l’âge de huit ans;
fournir aux adolescents les services en santé mentale et les collectivités fortes dont ils ont besoin pour se sentir en sécurité dans leur transition vers l’âge adulte; et
doter la prochaine génération de citoyens des outils nécessaires pour découvrir et façonner le monde qui les entoure, alors qu’ils commencent à s’exprimer.
« La Journée internationale de l’enfant constitue une excellente occasion de réfléchir à ce que nous devons aux enfants, a déclaré M. Lamrock. Il s’agit de trois domaines dans lesquels les enfants méritent mieux que le statu quo. »
Littératie de la petite enfance
M. Lamrock a indiqué qu’après une amélioration constante entre 1999 et 2011, les niveaux de littératie des jeunes enfants sont en baisse dans les écoles du Nouveau-Brunswick. Il a souligné qu’il est urgent de prendre des mesures pour redresser cette tendance à la baisse, comme :
mettre davantage d’accent sur la littératie de la petite enfance et prendre des mesures pour assurer une amélioration constante du système scolaire, notamment grâce au recours à des spécialistes en littératie, à des communautés d’apprentissage professionnelles et à des plans d’amélioration des écoles à l’échelle locale;
traiter de la question de la composition des classes en fournissant aux enseignants les ressources requises et en veillant à ce que l’égalité dans la composition des classes constitue un principe fondamental dans les décisions qui concernent l’éducation;
effectuer des recherches visant à déterminer les groupes à risque afin de répondre aux besoins des enfants ayant des problèmes de littératie uniques;
veiller à ce que les outils nécessaires soient en place pour la détection et l’évaluation – dès un jeune âge – des difficultés en matière d’apprentissage et de comportement lors de la phase de transition vers la maternelle, y compris des ressources spéciales pour résoudre les problèmes et les difficultés de comportement; et
aborder l’enjeu de littératie familiale et fournir des ressources communautaires aux familles favorisant la curiosité et la lecture dès un jeune âge, notamment grâce à l’utilisation accrue des centres de ressources familiales et de la pédiatrie sociale en vue de renforcer la capacité des parents à faciliter l’apprentissage.
Santé mentale des jeunes
Le défenseur a noté que les indicateurs de cette année laissent entendre que les besoins en services de santé mentale pour les jeunes ont augmenté de façon considérable.
« Aujourd’hui, les jeunes souffrent davantage de stress, d’anxiété, de dépression et d’autres problèmes de santé mentale que n’importe quelle autre génération auparavant, a affirmé M. Lamrock. La croissance des besoins en santé mentale dépasse notre capacité collective à y répondre. En particulier, les adolescents perdent leur sentiment de sûreté, de sécurité et de stabilité. »
De nombreux indicateurs montrent une augmentation du nombre de jeunes cherchant à obtenir des soins pour traiter la dépression, l’anxiété et d’autres problèmes de santé mentale, ainsi qu’une une diminution au niveau du sentiment de sécurité. Ces indicateurs montrent également qu’un plus grand nombre de jeunes ne savent pas vers qui se tourner pour obtenir de l’aide. S’appuyant sur la mise au point qu’il avait récemment effectuée sur les services en santé mentale, M. Lamrock a notamment recommandé les mesures suivantes :
veiller à ce qu’il ait un accès à des soins primaires pour les problèmes de santé mentale;
mettre en œuvre un plan crédible pour former les trop rares professionnels de la santé, tels que les psychologues;
entreprendre des recherches sur les causes profondes de l’augmentation des problèmes en santé mentale chez les jeunes; et
établir un partenariat avec les municipalités pour créer des collectivités amies des enfants, avec des espaces sociaux et récréatifs qui leur permettent d’interagir au-delà des activités en ligne.
Mobilisation communautaire et engagement des jeunes
M. Lamrock a indiqué que les données de cette année montrent que les jeunes de la génération actuelle sont compatissants et désireux de participer pleinement à la vie citoyenne. La proportion de ceux qui souhaitent pouvoir voter, poursuivre des études postsecondaires et faire du bénévolat a atteint des niveaux record. Ils sont compatissants les uns envers les autres et favorisent la diversité comme aucune génération auparavant.
Le défenseur s’est dit préoccupé par le fait que ce n’est qu’à la fin de leur parcours scolaire que les enfants du Nouveau-Brunswick reçoivent de l’instruction sur les institutions sociales et gouvernementales, avec un programme d’études sociales qui date d’avant l’explosion des activités en ligne et des médias sociaux.
M. Lamrock a mis les dirigeants au défi de :
revitaliser l’éducation civique dans une perspective de citoyenneté, en mettant les enfants le plus rapidement possible en contact avec des compétences en matière de logique, de recherche et de résolution de problèmes de façon démocratique;
placer des sujets comme la diversité et les droits de la personne dans le contexte historique et social qui explique nos institutions démocratiques et leur fonctionnement; et
encourager une citoyenneté active par l’engagement de la communauté scolaire, l’apprentissage entrepreneurial et l’éducation bénévole.
La Journée mondiale de l’enfance et la Journée nationale de l’enfant sont célébrées le 20 novembre de chaque année pour commémorer l’adoption de la Convention relative aux droits de l’enfant des Nations unies, qui prévoit que tous les enfants devraient être traités avec dignité et respect, avoir une voix, être protégés du danger, avoir leurs besoins fondamentaux satisfaits, et avoir toutes les chances d’atteindre leur plein potentiel.
Renseignements pour les médias
Heidi Cyr, communications, Bureau du défenseur des enfants, des jeunes et des aînés, 506-476-9145, heidi.cyr@gnb.ca.